Les crises humanitaires dues aux guerres, aux pandémies et aux changements climatiques exacerbent les inégalités sociales. Dit plus crument, les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent. Certaines régions du monde n’ont aucun filet social et le moindre péril plonge leurs habitants dans la misère la plus totale. Plus près de nous, il y a tout un pan de notre société qui n’arrive plus à se nourrir ni à se loger avec l’inflation qui a fait grimper les coûts des aliments et des loyers. Dans notre paroisse, les banques alimentaires ne fournissent plus. L’itinérance ne cesse d’augmenter et les écarts sociaux continuent de se creuser.
De nombreux organismes continuent d’offrir de l’aide généreusement et fidèlement aux plus démunis, tenant l’espérance à bout de bras avec des ressources souvent très limitées. Pour ceux et celles qui s’identifient au Christ, la solidarité humaine n’est pas une option ou un acte ponctuel pour se donner bonne conscience. La justice est au cœur même du message évangélique. L’égoïsme et l’indifférence sont incompatibles avec le Royaume des cieux. Les paroles de ce dimanche nous le rappellent avec force : on ne peut pas être avec Dieu en ignorant la misère du monde.
Le Christ s’identifie aux pauvres, aux malades, aux rejetés : « Quand t’avons-nous vêtu? Nourri? Soigné? » seront les paroles qui nous jugeront au terme de notre vie ici-bas. « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait », ajoutera-t-il. Que notre charité se fasse inventive, que nos cœurs s’ouvrent et que l’Esprit du Christ, ami des pauvres, redresse toutes les injustices!
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