Il peut être déprimant de lire les fils de presse et d’écouter les nouvelles par les temps qui courent : pas une journée sans qu’on y mentionne fraudes, meurtres, hausse des prix, pénuries, guerres, extorsions, famines, catastrophes naturelles liées aux changements climatiques, etc. On a beau savoir que les bonnes nouvelles, les bons coups ne font pas les manchettes, il nous reste une impression que le monde va de plus en plus mal.
Quand Jésus envoie ses disciples annoncer la Bonne nouvelle, le contexte n’est pas si différent. La famine, la maladie et les souffrances de toute sortes faisaient aussi partie du quotidien des Israélites sous la domination romaine. On pourrait penser que ces 72 devaient être perçus un peu comme des chiens dans un jeu de quilles, des pelleteux de nuages, des illuminés un peu dérangés. Jésus les envoie, de surcroît, sans bourse, ni sac, ni sandales s'introduire en disant : « Paix à cette maison ». À première vue, on pourrait s’attendre à ce que de tels hurluberlus soient plutôt mal accueillis là où justement les maisons n’étaient pas si paisibles.
Mais ce qui se produit est, une fois de plus, étonnant : des gens sont guéris et surviennent des signes clairs que le mal est chassé de la vie de bien des personnes. Cette paix que le Seigneur confie aux disciples n’est pas une paix qui s’impose : elle est offerte et ne vient que sur ceux et celles qui l’attendent sincèrement et qui l’accueillent. C’est une paix profonde qui permet de demeurer debout même dans les tempêtes. Porter la paix au monde, c’est une mission extraordinaire à laquelle le Seigneur nous convie, mais c’est avec beaucoup d’humilité qu’il nous invite à l’accomplir. Lc 10, 1-20
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