Papa avait pas mal de misère avec certains politiciens qui étaient très présents pendant les campagnes électorales, donnant des poignées de mains à profusion, et qui disparaissaient une fois élus quand on avait besoin d’eux pour régler un problème. Par-dessus tout, ce qui l’insultait le plus, c’était la quantité de promesses non tenues qui revenaient d’une campagne à l’autre sans vergogne. Je crois que ce défaut n’est pas l’exclusivité des politiciens. Il y a bien des obstacles pour passer de la parole aux actes.
La bible contient beaucoup de paroles de sagesse. Avec une interprétation juste, elle peut servir de guide pour nous conduire au bonheur que nous désirons tous. Mais force est d’admettre que tous les conseils moraux et toutes les lois qu’on y trouve ne nous mèneront nulle part si nous nous contentons de les connaître sans les mettre en pratique ou si nous nous en servons uniquement pour dénoncer les fautes des autres.
Il n’est pas toujours facile d’emprunter les voies que Dieu nous trace. Cela implique toujours de renoncer aux autres voies parfois plus séduisantes et plus carrossables à première vue. Il nous arrive aussi de nous arrêter à la lettre de la Loi et d’en perdre l’esprit. Ce qui devait semer la vie peut alors écraser et détruire. Combien de conflits, tant à l’échelle interpersonnelle qu’à l’échelle mondiale, prennent racine dans des accusations appuyées sur des lois dont on a complètement perdu l’esprit? Voilà ce que Jésus dénonce dans le cœur des pharisiens. Mc 7, 1-8.14-15.21-23
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