Les évangiles nous présentent la venue de Jésus dans le monde à travers bien des contrastes. Deux de ceux-ci me paraissent fort intéressants : le Verbe qui brise le silence et la Lumière que les ténèbres ne peuvent arrêter. Jésus naît comme la Parole d’un Dieu qui s’était tu depuis un bon moment. Jésus surgit comme la Parole des prophètes qui prend chair, une Parole qui n’est pas que des mots, une Parole qui dit qui est Dieu. Une Parole qu’on demeure libre d’écouter, mais qui ne laisse personne indifférent. Dieu parle, se révèle à nous et nous pouvons le découvrir à travers son Fils : « qui me voit, voit le Père », dira-t-il à Philippe. Non pas que Dieu ne s’était pas manifesté plus tôt, mais pas aussi clairement, pas aussi concrètement.
Jésus naît aussi comme la lumière que les ténèbres ne peuvent arrêter. La lumière change toute la réalité. Elle nous donne accès non seulement à elle-même, mais à tout ce qu’elle éclaire et que, dans l’obscurité, nous ignorions complètement. C’est cette lumière qui nous permet de voir l’autre, de réaliser son existence, de reconnaître ses besoins et de considérer tout ce qui nous unit à lui. C’est cette lumière qui nous aide à nous voir tel que nous sommes nous-mêmes avec nos limites qui nous permettent de moins juger les autres et avec nos forces qui nous permettent de les aider. C’est cette lumière qui nous permet de regarder le ciel et d’y déceler un projet d’amour immense pour chacun de nous et d’en reconnaître l’auteur. C’est cette lumière qui nous aide à voir dans les moments de souffrance la guérison possible et la générosité des autres qui nous soutiennent.
Dans cette octave de Noël, accueillons le Verbe et la Lumière. Accueillons Dieu qui vient à nous, dans cet enfant, se dire et dissiper les ténèbres de nos vies. Que nous puissions entendre son message et ouvrir les yeux pour collaborer toujours mieux avec Lui à établir son Royaume de justice et de paix dans notre monde qui en a bien besoin.
Jn 1, 1-18
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