Mourir d'aimer

La mort est un drame.  Pas besoin d’avoir un doctorat en psychologie pour le constater.  Et il semble bien que, depuis qu’il y a des humains sur la terre, nous ayons toujours cherché à comprendre le fait que notre vie puisse s’arrêter un jour.  Nous refusons cette fatalité qui vient nous arracher nos êtres chers.  Nous la vivons comme la plus grande des injustices.  Et quand il s’agit d’un décès accidentel ou d’un assassinat, la douleur devient carrément insupportable.  Assez tôt, dans l’histoire de l’humanité, nous nous serions mis à espérer qu’il puisse y avoir une suite à notre vie terrestre.  Cette possibilité nous rendrait la mort moins cruelle et moins injuste si nous pouvions nous retrouver au-delà de ce moment dans un tout autre lieu sans tous les maux que nous subissons ici-bas.

Il y a un peu plus de 2000 ans, un certain Jésus se prétend Dieu avec le pouvoir de vaincre la mort.  Il a des paroles si réconfortantes, si apaisantes, mais surtout il pose des gestes étonnants : il guérit des malades, expulse des démons et, chose invraisemblable, il ressuscite même des morts.  Sa renommée se répand dans tout le pays et on l’accueille bientôt comme une star : « Hosanna! Hosanna! ».  Mais ses prétentions heurtent aussi bien des sceptiques de son temps et ce Jésus sera bientôt livré comme le pire des criminels aux romains qui ont bien d’autres chats à fouetter que de s’encombrer d’un pseudo-Dieu rejeté de surcroît par un peuple déjà si superstitieux à leurs yeux.

On connait la suite.  Torture, mise à mort et quelques jours passent.  Ce Jésus qu’on a bel et bien crucifié à mort serait ressuscité et se serait même entretenu avec ceux qui le suivaient.  La mort n’aurait donc pas le dernier mot.  Le mal et l’injustice ne l’emporteraient donc pas sur l’amour.  L’espérance ne serait pas qu’une belle pensée positive, mais le véritable sens de notre vie.  Au cours des jours qui viennent, levons les yeux vers Celui qu’ils ont transpercé et entrons avec Lui dans la joie de Pâques!

Lc 22, 14 - 23, 56.