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S'imposer ou inspirer

Notre époque est de moins en moins encline à se soumettre à l’autorité. Certains le déplorent et attribuent le chaos dans lequel nous nous retrouvons trop souvent à cette résistance face à tout ce qui est décidé par autrui. Je crois qu’il y a au moins deux types d’autorité. Il y a celui où le leadership s’exprime en ordres et en commandes et il y a l’autre : un leadership qui parle peu mais inspire par l’action. L’autorité en soi n’est ni bonne ni mauvaise. C’est un simple agent pour provoquer une action. Comment amener l’autre à bien agir? L’autorité est un pouvoir et, comme tout pouvoir, elle peut servir autant le mal que le bien.


Si nous résistons tant à l’autorité aujourd’hui, c’est peut-être parce que nous sommes échaudés par les abus du passé. Le pouvoir vient avec une responsabilité immense. La personne qui se fait avoir en prêtant confiance à une autre risque de se replier sur elle-même à jamais et de se couper de bien d’autres rencontres qui lui auraient été profitables. Dans l’évangile de ce dimanche, le Christ interpelle les scribes et les pharisiens qui jouissaient d’une grande autorité dans la société juive à cause de la connaissance qu’ils avaient de la Loi et des Écritures. Mais il semble qu’ils utilisaient cette connaissance pour écraser les autres et qu’ils peinaient eux-mêmes à accomplir ce qu’ils leur imposaient.


Le Christ, qui détenait pourtant tous les pouvoirs auprès du Père, a plutôt choisi de prendre notre condition et d’inspirer plutôt que d’imposer. Et plus de 2000 ans après avoir quitté cette terre, il y a toute une horde de croyants qui s’inspirent toujours de ses Paroles et de ses gestes pour guider leur vie. Mt 23, 1-12


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