Quiconque voyage le moindrement sur cette planète est à même d’apprécier l’invention du GPS. La perspective que ce petit bidule nous donne sur la réalité est d’une utilité incontestable pour nous sécuriser dans nos trajets. Bien sûr, les cartes géographiques existaient depuis des siècles, mais les déployer dans l’auto en conduisant était pour le moins hasardeux. Prendre de la hauteur, du recul, nous permet de mieux saisir la réalité dans son ensemble. Nous en faisons l’expérience tous les jours quand nous prenons le temps de nous décoller le nez de ce qui nous irrite et nous contrarie pour en prendre la juste mesure.
Nous sommes peut-être faits pour les hauteurs. N’élève-t-on pas nos enfants? Nous leur apprenons peu à peu à s’élever au-dessus de leurs premières sensations. L’enfant, tant qu’il se promène à quatre pattes, est bien limité dans ce qu’il peut appréhender de son environnement. Dès qu’il se dresse debout, ses mains se libèrent et il a accès à un monde qui lui était jusque-là bien étranger. Nous célébrons l’Ascension de Jésus. Cet événement nous rappelle que notre véritable patrie est ailleurs qu’ici, que nous sommes faits pour aller plus haut.
Il ne s’agit pas d’avoir la tête dans les nuages, bien au contraire, mais de vivre ici-bas avec une espérance concrète que tout ne se termine pas pour nous avec notre dernier souffle et c’est Jésus lui-même qui nous envoie révéler cette espérance à notre monde qui en a bien besoin. Mc 16, 15-20
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