Nous sommes faits pour durer. Nos relations aussi. Rien ne nous affecte plus que le départ de ceux que nous aimons. Nos cœurs explosent de tristesse quand nous apprenons que nous en sommes à la dernière occasion d’échanger avec un ami. Et pourtant, il nous est impossible de nous soustraire à ce destin : tôt ou tard, les personnes à qui nous nous attachons s’en vont, nous quittent le plus souvent pour aller là où l’on ne peut les suivre. Pour des parents, quand le dernier quitte la maison, on prend tout un coup de vieux. La vie est pleine de départs, de séparations, de ruptures et nos cœurs semblent si mal préparés pour y faire face.
Peu de temps après sa résurrection, le Christ est retourné au Père. Pour la deuxième fois, ses disciples ont vécu une séparation. Alors que la crucifixion les avaient laissés dans le désarroi le plus grand, ce second départ les laisse dans une tout autre attitude. Ils sont en fait remplis d’une espérance qui donne un sens à cette rupture, qui transforme l’absence en une présence encore plus vive. La mort, celle-là même qui nous prive de nos proches, ne peut plus les retenir. Le Christ l’a bel et bien vaincue et libère tous ceux et celles qu’elle nous ravit de ses griffes. Jésus est déjà auprès du Père comme la tête dont le corps suivra, à l’instar de l’enfant qui naît la tête la première ouvrant la voie au corps tout entier.
L’Ascension de Jésus-Christ est la fête de l’espérance. Le passage est tracé, la voie est libre vers le Père, vers la vie pleine et sans rupture, celle que nous désirons tous et toutes au plus profond de notre âme. Mt 28, 16-20
Comments