Quand on est jeune, la mort n’est bien souvent qu’un concept un peu abstrait. Sauf quand cette réalité bien concrète frappe l’un de nos proches. Quand la mort se présente, ça remet beaucoup de choses en question. Ce qui est important et ce qui l’est moins. À mes premières années sur le marché du travail, j’ai côtoyé une collègue d’un dynamisme hors du commun. Julie avait une capacité extraordinaire de rassembler, de motiver, de mener à bien à peu près tous les projets qu’elle entreprenait. Nous voulions tous l’avoir dans notre équipe. Un bon jour, elle nous a appris qu’un cancer fulgurant venait de lui être diagnostiqué. Déjà mère de deux jeunes enfants, elle a dû tout arrêter du jour au lendemain. La maladie frappe cruellement et injustement. Julie est décédée quelques mois plus tard.
Nous ne connaissions pas vraiment son conjoint Félix avant cet événement. On a appris qu’il avait une entreprise en pleine expansion quand Julie a été diagnostiquée et qu’il a tout mis sur pause pour se consacrer à temps plein à son épouse dans ces moments si difficiles à traverser. Aux funérailles de Julie, ses parents dévastés ont pris la parole et ont décrit brièvement à quel point Julie a pu traverser les derniers mois de sa vie dans une paix indescriptible grâce à Félix qui a tout sacrifié pour être auprès d’elle jour et nuit. Cet événement en a fait réfléchir plus d’un dans notre milieu de travail sur la qualité de présence que nous offrons réellement à nos proches.
Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus rappelle aux disciples que nous sommes appelés à servir et que c’est l’attention et les soins que nous portons aux autres qui nous élèvent le plus haut comme êtres humains. L’esprit qu’il a laissé à son Église est précisément cet esprit de service qui peut vraiment changer la face du monde. Mc 10, 35-45
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