J’ai pris l’avion pour la première fois à 45 ans. C’était pour ramener des étudiants de mon école d’un séjour d’immersion en Espagnol au Mexique. J’ai mis beaucoup d’énergie à camoufler mon anxiété, connaissant à peine dix mots en espagnol et n’ayant aucune expérience de voyage à l’étranger. Comme je partais pour une bonne semaine, j’avais surchargé mes valises par insécurité. J’ai vite réalisé que je m’étais beaucoup compliqué la vie dans les escales que j’ai dû faire aux aéroports de Newark et de Houston avant d’atterrir à Guadalajara. Dans tous mes voyages subséquents, j’ai donc pris la ferme résolution de voyager léger à l’instar de bien du monde qui ont compris les inconvénients de traîner avec soi des bagages trop nombreux et trop lourds que l’on doit surveiller sans cesse.
Je crois que l’évangile de ce dimanche nous invite à voyager léger si nous désirons vraiment suivre Jésus et arriver à la destination à laquelle son Père nous attend. Car il semble bien que les chemins que Jésus aime emprunter s’accommodent mal de ceux et celles qui peinent à abandonner quelques sécurités. Au fond, nous risquons peut-être d’abandonner la route quand elle deviendra plus abrupte et cahoteuse si nous comptons trop sur nos propres moyens pour la parcourir.
Sommes-nous donc tous et toutes appelés à vivre pauvrement pour suivre Jésus? Peut-être pas, mais il semble bien que les sécurités auxquelles nous tenons trop minent sérieusement la foi qui nous donne accès au Royaume de Dieu. À la fin, qu’apporterons-nous avec nous pour notre ultime voyage? Mc 10, 17-30
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