Peut-être est-ce différent dans votre cercle familial, mais dans le mien il y a des personnages qui prennent beaucoup de place dans les rencontres. L’un d’entre eux en a beaucoup à dire sur à peu près tous les sujets et plus particulièrement sur les services publics qui ne sont jamais à la hauteur de ses attentes. Il y a quelques semaines, cet homme a eu un accident cardiaque et s’est retrouvé à l’hôpital où une équipe chevronnée lui a sauvé la vie. Il paraît que depuis, il est un peu plus nuancé dans ses propos sur la qualité des soins hospitaliers …
Avoir besoin d’être sauvé peut changer la perspective que nous avons sur bien des choses. A contrario, ceux et celles qui croient n’avoir besoin de personne, qui pensent pouvoir tout régler par eux-mêmes, souffrent sans le savoir d’un certain aveuglement qui les tient à l’écart de beaucoup de bienveillance de la part des autres. J’ai l’impression parfois que si le Christ repassait nous rendre une petite visite, il pourrait avoir l’impression qu’il peut rentrer chez lui parce qu’il n’y a plus personne à sauver. Qu’est-il donc venu faire parmi nous, il y a deux millénaires? Avions-nous vraiment besoin de son salut?
Il me semble pourtant, qu’aujourd’hui encore, bien des maux nous rongent dont nous aurions grand besoin d’être libérés. On parlait autrefois de conversion. Aurait-on encore besoin d’un certain réalignement? Le Christ pourrait-il être pour nous aujourd’hui ce libérateur, celui qui pourrait guérir les blessures que nous nous infligeons sans trop en mesurer l’ampleur? Voilà, entre autres, ce que l’évangile de ce 4e dimanche du Carême nous rappelle. Jn 3, 14-21
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