Je suis toujours impressionné par les sommes mirobolantes investies dans la publicité pour nous vendre certains produits. J’avoue que lorsqu’on me repasse la même annonce dix fois dans la même période de hockey, je n’y porte plus guère attention. Trop, c’est comme pas assez, disait l’autre. Il me semble que si le produit annoncé était si bon et vendu à son juste prix, le « bouche-à-oreilles » ferait déjà son travail. Et puis, la facture de tout ce marketing n’est-elle pas refilée au consommateur en bout de ligne?
On pourrait s’étonner que Jésus envoie ses disciples en mission en leur prescrivant « de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture ». La grandeur du message qu’ils allaient répandre aurait, à nos yeux contemporains, mérité un meilleur support… Pour être crédible, ne faut-il pas un minimum de prestance? Et pour peu qu’on s’intéresse au curriculum vitae des envoyés, on n’y trouve pas de grands exploits oratoires. Tous des gars ben ordinaires comme on dirait aujourd’hui. Et pourtant, 2000 ans plus tard, le message a fait le tour de la planète sans réseaux sociaux, sans internet, avec des moyens d’une pauvreté renversante.
À l’heure où l’on voudrait que tous les baptisés soient des disciples-missionnaires, on peut se demander s’il ne serait pas bon de bien méditer l’évangile de ce dimanche. Beaucoup de chrétiens et de chrétiennes ne se sentent pas à la hauteur de cette mission d’évangéliser et c’est dommage. Parce que ceux et celles qui se risquent dans cette aventure découvrent très vite que pour servir les plans de Dieu, il faut simplement avoir la conviction profonde que l’évangile est un message indispensable pour notre monde et que c’est Dieu lui-même qui nous envoie. Mc 6, 7-13
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